Il parle toujours, ce vieil enseignant ennuyeux. Tout à propos de lui est ennuyeux : ses lunettes grises, ses cheveux gris, son chandail gris, ses pantalons gris et spécialement sa voix qui est si monotone qu’il me fait vouloir m’endormir au milieu de sa classe. En plus, il enseigne des choses qui ne m’intéressent pas et qui ne m’aiderons jamais dans la vie. Le temps s’écoule lentement, chaque seconde semble durer une minute et chaque minute semble durer une heure. Personne ne l’écoute dans la classe; quelques filles chuchotent dans le coin, si silencieusement qu’on entend seulement quelques mots de leurs voix aigus : « Il a…si beau…WOW! ». À ma gauche, un garçon aiguise son crayon. À ma droite, un garçon s’endorme. Je me demande que pense l’enseignant, comme s’il réalise que personne ne l’écoute. Seulement 10 minutes qui restent, ensuite je peux aller chez moi et me relaxer sans être crié après…
Les secondes s’enfilent lentement, il me semble que les bras de l’horloge grise ne bougent pas du tout. Le garçon à ma gauche continue d’aiguiser son crayon jaune, qui devient de plus en plus petit. Son aiguisoir transparent mauve se remplit de retailles de crayon et commence à s’écouler sur son chandail d’uniforme bourgogne et ses pantalons noirs. Les filles dans le coin continuent de chuchoter. Elles sont si chanceuses, les professeurs n’entendent jamais les personnes dans le coin de la classe. Je me trouve toujours en avant de la classe, si je dis un mot à la personne a coté de moi, je me fais crier après, mais ce n’est pas comme si j’ai beaucoup de personnes à converser avec; le gars qui dorme ne porterait pas vraiment une conversation si bien que ça et le gars à ma gauche qui aiguise son crayon semble fascinée par la magie d’un aiguisoir mauve. L’horloge me dit qu’il y a encore 4 minutes qui restent dans la classe. Le prof se tourne vers moi pour voir si je l’écoute, alors je fais semblant d’être intéressé. Il continue son discours sur, euh… Attends, quelle classe est-ce que je me trouve? Le prof parle de quelque chose dans les années 1700, alors c’est peut-être histoire. Cette classe est comme une prison: les murs sont gris et aucune fenêtre ne s’y trouve dans la pièce. Seulement deux minutes et demi qui reste, peut être je devrais me divertir. Je dessinerai quelque chose, peut-être un dinosaure orange.
Enfin! Seulement une minute qui reste! Les filles dans le coin de la classe ont arrêté de parler, elles rangent leurs affaires. Le garçon qui aiguisait son crayon commence à ranger ses choses et enlever toutes les retailles de crayon sur son uniforme. Le gars qui dormait s’est finalement réveillé, si silencieusement, comme si rien ne s’est passé et qu’il était réveillé pendant tout le cours. Je commence à ranger mes affaires. Le prof parle encore, comme s’il était dans son propre mode où tout le monde l’écoutait et l’admirait. Toute la classe a l’aire d’être excitée, comme un jeune enfant qui attendait son cadeau de fêté. Seulement 15 secondes!! 14…13…12…11…Oh, quelqu’un à échapper un crayon!...7…6..5…4…3…2..DRIIIIIIIINGG!!!! Tout le monde crie et court à leur casier. On est libre, finalement!
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